Un total de 24 pages a été trouvé avec le mot clé Notions et concepts.

Type de membres et ratio d'implication

En une phrase Votre projet comporte des proactifs, des réactifs, des observateurs et des inactifs
Description
  • Les "proactifs" qui prennent des initiatives sont entre un et quelques pour cent.
  • Les "réactifs" qui réagissent lorsqu'on les sollicite sont entre dix et quelques dizaines de pour cent.
  • Certains sont des "observateurs", suivent les travaux du groupe, les utilisent pour eux, même s'ils ne participent pas.
  • D'autres sont inactifs.
Vu de notre place d'animateur, la difficulté est qu'on ne peut pas faire la différence entre les observateurs et les inactifs, puisque ni l'un ni l'autre ne donne signe de vie. Par contre, en facilitant son implication, on pourra permettre à un observateur de basculer dans l'action et de devenir réactif.

Ainsi, il y a toute une gradation dans les rôles plus ou moins actifs que peut prendre un participant, lui permettant de s'impliquer de plus en plus... ou de moins en moins.

Contenu CC-By-SA, auteur Jean-Michel CORNU (source), modifications par Nicolas GEIGER.

Prendre soin des réactifs

En une phrase Car ce sont les proactifs de demain ! (anticiper le renouvellement des membres)
Description Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas "si", mais "quand".
Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple
  • en leur donnant l'occasion de s'exprimer :
    • en dehors des réunions, lors de temps moins formels
    • anonymement parfois (boites à idées ouvertes, questionnaire en ligne...)
  • en les sollicitant directement pour une petite action, ou pour une aide ponctuelle
  • ...
Le principal est de les accompagner dans leurs 1ers pas d'implication

Rendre visible les espaces d'implications

En une phrase Donner à voir les tâches à faire et les réunions
Description cela consiste par exemple à
  • lister les temps de réunions et leur fonction
  • lister les tâches, notamment les plus simples qui permettrait à des nouveaux de faire un 1er pas dans leur implication. C'est le Premier Petit Pas Possible (PPPP)

Puis donner à voir ces espaces d'implication, par ex
  • une liste de tâches à faire, nécessitant des compétences variées (tailler les arbres, faire une liste des producteurs de la vallées)
  • une liste de tâches à faire organisées dans le temps : une frise chronologique sur l'année
  • une liste de tâches à faire organisées selon le temps disponible de la personne

Ces exemples peuvent évidemment être déclinés en numérique.

Motivations, freins, seuil d'implication

En une phrase 3 axes : repérer les sources de motivations, diminuer les freins et abaisser le seuil du passage à l'acte
Description Le rôle de l'animateur-ice est de jouer sur 3 éléments afin de susciter l'implication

1- Les motivations principales pour s'impliquer dans un groupe sont (de façon non-exhaustive !)
  • La reconnaissance (par les pairs, par les leaders...)
    • il convient alors de valoriser les contributeurs par des mécanismes qui apporte de la reconnaissance
    • l'animateur doit être capable de maîtriser son besoin de reconnaissance
  • L'utilité du groupe, sa raison d'être
  • L'apprentissage : la personne sait/sent qu'elle peut apprendre des choses
  • Le sentiment du travail bien fait
  • Le plaisir, le fun
  • Le retour sur investissement

2- Les freins principaux à l'implication sont :
  • Le manque de sécurité (personnelle, professionnelle...). Pour cela on peut travailler le "cadre de sécurité" (continuité des accords de groupe)
  • Le manque de confiance (dans le groupe, en soi)
  • La peur de ne pas pouvoir se désengager : il faut alors
  • Montrer clairement les portes de sorties / de désengagement
  • Poser ses propres limites
  • Faire valoir la règles des 2 pieds : si je n'apprends rien ici, si je donne/transmet rien ici, alors je suis libre de partir (sur mes 2 pieds)
  • Outils trop complexes
  • Sujets trop complexes
  • Pas assez de temps
  • Perte de légitimité, ou de pouvoir
  • Manque de convivialité, temps trop "sérieux"

3- Le seuil d'implication doit être le plus bas possible pour permettre le passage à l'acte, par exemple
  • en gardant des tâches simples, pour intégrer des nouveaux (Keep It Simple and Stupid)
  • en étant réactif : si une personne fait preuve d'intérêt, il faut répondre tout de suite !

Accompagner la désimplication

En une phrase Merci et... au fait, pourquoi pars-tu ?
Description Il est normal que les personnes se désimpliquent et s'éloignent tôt ou tard d'un projet. Cela se fait parfois "en douceur" (déménagement, famille, construction d'une maison...), ou parfois avec des frictions :
  • le syndrome EPM (Et Puis Merde) illustre en quoi une personne peut soudainement partir en claquant la porte. Le risque est alors l'effet "contagion" de cette attitude.
  • "C'est pas mon problème" est un autre mécanisme, où les personnes restent "mobilisées" (souvent via un contrat de travail, un ordre direct de leur chef-fe) mais ne sont plus "impliquées".

Dans tous les cas, lorsque l'animateur-ice du projet repère une désimplication, il sera toujours :
  • sympa de remercier la personne
  • utile de lui demande "pourquoi"

Passer d'une logique d'intention à une posture d'attention

Description En intention, le coordonnateur-ice prévoit dès le début les objectifs, les résultats à atteindre, le déroulement du projet, le calendrier, le budget... c'est la méthodologie de projet traditionnelle.

En attention, l'animateur-ice
  • crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte qu'elles se présentent, qu'elles puissent échanger...),
  • doit faire émerger les besoins collectifs
  • doit être ensuite réactif pour que ce qui a émergé de la situation coopérative puisse déboucher sur des projets, des actions, du travail coopératif
C'est la méthodologie de projet coopératif
L'animateur-rice doit apprendre à...
  • mettre ses idées de côté
  • privilégier l'écoute et l'observation
  • être concentré-e sur le processus plutôt que sur le résultat

Le flair de l'animateur-ice

En une phrase Ou l'art de résoudre les problèmes avant qu'ils ne surgissent
Description En tant qu'animateur, nous avons tendance à voir arriver les problèmes de loin, et il nous est naturel de vouloir les résoudre. Le problème est que les membres du groupe ne voient rien et ont l'impression que tout va bien, alors l'animateur sue sang et eau.
Laisser quelques problèmes survenir, lâcher-prise sur quelques sujets permet de rendre visible l'activité, les tâches et ainsi de rendre le groupe plus autonome et plus conscient.

Du dictateur bienveillant au fondateur-fossoyeur

En une phrase Du risque de ne pas travailler sur l'implication et le renouvellement
Description S'il est normal que l'animateur assume un côté "dictateur bienveillant" lorsque le groupe/projet est au stade "enfant (voir la fiche "maturité des groupes"), cette posture doit s'atténuer au fil du temps sous peine de se transformer en "fondateur-fossoyeur" : c'est à dire la personne, souvent charismatique et visionnaire, qui a rendu le groupe/projet tellement dépendante d'elle que tout s'écroule le jour où cette personne part.

3 conseils pour mettre en place des outils numériques dans un groupe

En une phrase Commencer par soi-même ; commencer simple ; commencer en présence
Description Des outils numériques imposés ou inadaptés sont au mieux inefficaces, voire parfois nuisible au groupe.
Nous vous proposons ces 3 règles de bon sens lorsque vous voulez utiliser de nouveaux outils pour "faciliter" le travail collectif :
1/ Commencer par soi : assurez-vous d'être vous-même à l'aise avec l'outil, de pouvoir facilement le présenter et d'être capable d'aiguiller une personne à distance qui appelerait "je suis paumé avec ton outil, tu peux m'aider à ..."

2/ Commencer simple : privilégiez des outils les plus simples possibles. Questionnez-vous 2 fois avant de mettre un identifiant/mot de passe (cela suffit à perdre un bon nombre de personne).

3/ Commencer en présence : profitez des temps de réunions pour présenter l'outil et le faire tester concrètement. Si il y a besoin de créer un compte, faites-le ensemble. C'est un peu fastidieux mais c'est la garantie de lever d'éventuels obstacles techniques (beaucoup plus durs à lever une fois que chacun est reparti chez soi).

Les 4 activités R.E.P.I

En une phrase Nourrir les proactifs, les réactifs, les observateurs et mêmes les inactifs !
Description
  • R comme "Rencontres (synchrones) : elles concernent les plus actifs
  • E comme "Échanges entre les rencontres" (asynchrones) : cette activité permet de ne pas oublier les moins actifs (en particulier les « observateurs » qui pour certains pourront un jour devenir actifs).
  • P comme "Partage", et plus précisément "Espace de partage" : ce n’est pas un simple flux qui passe dans le temps. Il permet de retrouver les éléments importants en fonction de la thématique plutôt que de celui du moment où ils ont été apportés. C’est un peu la mémoire du groupe.
  • I comme "Information". Elle concerne tout le monde (y compris ceux qui sont actuellement, en dehors de la communauté), mais comme c’est trop souvent la première (et parfois la seule) activité à laquelle on pense, je l’ai placée en dernier !

Selon Jean-Michel CORNU, il est essentiel de répartir le peu de temps dont vous disposez pour avoir même très imparfaitement ces quatre activités et votre groupe se développera de façon naturelle, sans rien oublier.


Accueillir les nouveaux·elles

En une phrase Garder les portes du projet/groupe ouvertes pour un renouvellement naturel des forces vives
Description Les personnes impliquées aujourd'hui dans votre projet finiront par se désimpliquer. Il faut donc anticiper le renouvellement. Quelques questions à se poser pour se mettre dans le peau d'un "nouveau" :
  • Un nouveau a-t-il accès aux informations ? Ces infos sont-elles synthétisées et rendues compréhensibles pour une personne qui n'est pas dans le quotidien du projet ?
  • Existe-t-il des réunions dédiées aux nouveaux ? (une "session de rattrapage", une réunion notre projet "pour les nuls" etc...) Bref, un temps où ils se sentent autorisés à venir et poser toutes les questions de néophytes.
  • Existe-t-il des tâches simples et accessibles pour des personnes peu impliquées ? Cela permettrait de franchir une 1ère étape dans l'implication.

De façon générale, cela consiste à travailler le parcours d'implication : personnes extérieures > observateurs > réactifs > proactifs

Impliquer : du bon usage du Français

En une phrase On "n'implique" pas une personne. Par contre, on peut "travailler sur les conditions de son implication"
Description En Français, le verbe "impliquer" n'a que 2 sens :
  • 1/ Engager : Ex Se trouver impliqué dans une affaire désagréable.
  • 2/ Avoir pour conséquences : Ex un déjeuner chargé implique une digestion lourde

Utiliser impliquer en tant que "Faire participer" (Ex on a impliqué les citoyens dans la concertation) est un usage impropre.

Plus précisément, on "n'implique" pas une personne...
  • soit on la mobilise (parfois avec des moyens contraignants : pression, force, contrat de travail)
  • soit elle s'implique

Le rôle de l'animateur-rice est alors de travailler sur les conditions de l'implication de cette personne

Type de membres et ratio d'implication

En une phrase Votre projet comporte des proactifs, des réactifs, des observateurs et des inactifs
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Implication
Description
  • Les "proactifs" qui prennent des initiatives sont entre un et quelques pour cent.
  • Les "réactifs" qui réagissent lorsqu'on les sollicite sont entre dix et quelques dizaines de pour cent.
  • Certains sont des "observateurs", suivent les travaux du groupe, les utilisent pour eux, même s'ils ne participent pas.
  • D'autres sont inactifs.
Vu de notre place d'animateur, la difficulté est qu'on ne peut pas faire la différence entre les observateurs et les inactifs, puisque ni l'un ni l'autre ne donne signe de vie. Par contre, en facilitant son implication, on pourra permettre à un observateur de basculer dans l'action et de devenir réactif.

Ainsi, il y a toute une gradation dans les rôles plus ou moins actifs que peut prendre un participant, lui permettant de s'impliquer de plus en plus... ou de moins en moins.

Contenu CC-By-SA, auteur Jean-Michel CORNU (source), modifications par Nicolas GEIGER.

Prendre soin des réactifs

En une phrase Car ce sont les proactifs de demain ! (anticiper le renouvellement des membres)
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Les proactifs d'aujourd'hui finiront par se désimpliquer. La question n'est pas "si", mais "quand".
Pour anticiper le renouvellement de forces vives dans le groupe, l'animateur peut aller chercher les réactifs par petite touche, par exemple
  • en leur donnant l'occasion de s'exprimer :
    • en dehors des réunions, lors de temps moins formels
    • anonymement parfois (boites à idées ouvertes, questionnaire en ligne...)
  • en les sollicitant directement pour une petite action, ou pour une aide ponctuelle
  • ...
Le principal est de les accompagner dans leurs 1ers pas d'implication

Rendre visible les espaces d'implications

En une phrase Donner à voir les tâches à faire et les réunions
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description cela consiste par exemple à
  • lister les temps de réunions et leur fonction
  • lister les tâches, notamment les plus simples qui permettrait à des nouveaux de faire un 1er pas dans leur implication. C'est le Premier Petit Pas Possible (PPPP)

Puis donner à voir ces espaces d'implication, par ex
  • une liste de tâches à faire, nécessitant des compétences variées (tailler les arbres, faire une liste des producteurs de la vallées)
  • une liste de tâches à faire organisées dans le temps : une frise chronologique sur l'année
  • une liste de tâches à faire organisées selon le temps disponible de la personne

Ces exemples peuvent évidemment être déclinés en numérique.

Motivations, freins, seuil d'implication

En une phrase 3 axes : repérer les sources de motivations, diminuer les freins et abaisser le seuil du passage à l'acte
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Implication
Description Le rôle de l'animateur-ice est de jouer sur 3 éléments afin de susciter l'implication

1- Les motivations principales pour s'impliquer dans un groupe sont (de façon non-exhaustive !)
  • La reconnaissance (par les pairs, par les leaders...)
    • il convient alors de valoriser les contributeurs par des mécanismes qui apporte de la reconnaissance
    • l'animateur doit être capable de maîtriser son besoin de reconnaissance
  • L'utilité du groupe, sa raison d'être
  • L'apprentissage : la personne sait/sent qu'elle peut apprendre des choses
  • Le sentiment du travail bien fait
  • Le plaisir, le fun
  • Le retour sur investissement

2- Les freins principaux à l'implication sont :
  • Le manque de sécurité (personnelle, professionnelle...). Pour cela on peut travailler le "cadre de sécurité" (continuité des accords de groupe)
  • Le manque de confiance (dans le groupe, en soi)
  • La peur de ne pas pouvoir se désengager : il faut alors
  • Montrer clairement les portes de sorties / de désengagement
  • Poser ses propres limites
  • Faire valoir la règles des 2 pieds : si je n'apprends rien ici, si je donne/transmet rien ici, alors je suis libre de partir (sur mes 2 pieds)
  • Outils trop complexes
  • Sujets trop complexes
  • Pas assez de temps
  • Perte de légitimité, ou de pouvoir
  • Manque de convivialité, temps trop "sérieux"

3- Le seuil d'implication doit être le plus bas possible pour permettre le passage à l'acte, par exemple
  • en gardant des tâches simples, pour intégrer des nouveaux (Keep It Simple and Stupid)
  • en étant réactif : si une personne fait preuve d'intérêt, il faut répondre tout de suite !

Accompagner la désimplication

En une phrase Merci et... au fait, pourquoi pars-tu ?
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Il est normal que les personnes se désimpliquent et s'éloignent tôt ou tard d'un projet. Cela se fait parfois "en douceur" (déménagement, famille, construction d'une maison...), ou parfois avec des frictions :
  • le syndrome EPM (Et Puis Merde) illustre en quoi une personne peut soudainement partir en claquant la porte. Le risque est alors l'effet "contagion" de cette attitude.
  • "C'est pas mon problème" est un autre mécanisme, où les personnes restent "mobilisées" (souvent via un contrat de travail, un ordre direct de leur chef-fe) mais ne sont plus "impliquées".

Dans tous les cas, lorsque l'animateur-ice du projet repère une désimplication, il sera toujours :
  • sympa de remercier la personne
  • utile de lui demande "pourquoi"

Passer d'une logique d'intention à une posture d'attention

Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Posture de l'animateur-ice
Description En intention, le coordonnateur-ice prévoit dès le début les objectifs, les résultats à atteindre, le déroulement du projet, le calendrier, le budget... c'est la méthodologie de projet traditionnelle.

En attention, l'animateur-ice
  • crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte qu'elles se présentent, qu'elles puissent échanger...),
  • doit faire émerger les besoins collectifs
  • doit être ensuite réactif pour que ce qui a émergé de la situation coopérative puisse déboucher sur des projets, des actions, du travail coopératif
C'est la méthodologie de projet coopératif
L'animateur-rice doit apprendre à...
  • mettre ses idées de côté
  • privilégier l'écoute et l'observation
  • être concentré-e sur le processus plutôt que sur le résultat

Le flair de l'animateur-ice

En une phrase Ou l'art de résoudre les problèmes avant qu'ils ne surgissent
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Posture de l'animateur-ice
Description En tant qu'animateur, nous avons tendance à voir arriver les problèmes de loin, et il nous est naturel de vouloir les résoudre. Le problème est que les membres du groupe ne voient rien et ont l'impression que tout va bien, alors l'animateur sue sang et eau.
Laisser quelques problèmes survenir, lâcher-prise sur quelques sujets permet de rendre visible l'activité, les tâches et ainsi de rendre le groupe plus autonome et plus conscient.

Du dictateur bienveillant au fondateur-fossoyeur

En une phrase Du risque de ne pas travailler sur l'implication et le renouvellement
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Posture de l'animateur-ice
Description S'il est normal que l'animateur assume un côté "dictateur bienveillant" lorsque le groupe/projet est au stade "enfant (voir la fiche "maturité des groupes"), cette posture doit s'atténuer au fil du temps sous peine de se transformer en "fondateur-fossoyeur" : c'est à dire la personne, souvent charismatique et visionnaire, qui a rendu le groupe/projet tellement dépendante d'elle que tout s'écroule le jour où cette personne part.

3 conseils pour mettre en place des outils numériques dans un groupe

En une phrase Commencer par soi-même ; commencer simple ; commencer en présence
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (à distance)
Description Des outils numériques imposés ou inadaptés sont au mieux inefficaces, voire parfois nuisible au groupe.
Nous vous proposons ces 3 règles de bon sens lorsque vous voulez utiliser de nouveaux outils pour "faciliter" le travail collectif :
1/ Commencer par soi : assurez-vous d'être vous-même à l'aise avec l'outil, de pouvoir facilement le présenter et d'être capable d'aiguiller une personne à distance qui appelerait "je suis paumé avec ton outil, tu peux m'aider à ..."

2/ Commencer simple : privilégiez des outils les plus simples possibles. Questionnez-vous 2 fois avant de mettre un identifiant/mot de passe (cela suffit à perdre un bon nombre de personne).

3/ Commencer en présence : profitez des temps de réunions pour présenter l'outil et le faire tester concrètement. Si il y a besoin de créer un compte, faites-le ensemble. C'est un peu fastidieux mais c'est la garantie de lever d'éventuels obstacles techniques (beaucoup plus durs à lever une fois que chacun est reparti chez soi).

Les 4 activités R.E.P.I

En une phrase Nourrir les proactifs, les réactifs, les observateurs et mêmes les inactifs !
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Partage et circulation de l'information (à distance)
  • Partage et circulation de l'information (en présence)
Description
  • R comme "Rencontres (synchrones) : elles concernent les plus actifs
  • E comme "Échanges entre les rencontres" (asynchrones) : cette activité permet de ne pas oublier les moins actifs (en particulier les « observateurs » qui pour certains pourront un jour devenir actifs).
  • P comme "Partage", et plus précisément "Espace de partage" : ce n’est pas un simple flux qui passe dans le temps. Il permet de retrouver les éléments importants en fonction de la thématique plutôt que de celui du moment où ils ont été apportés. C’est un peu la mémoire du groupe.
  • I comme "Information". Elle concerne tout le monde (y compris ceux qui sont actuellement, en dehors de la communauté), mais comme c’est trop souvent la première (et parfois la seule) activité à laquelle on pense, je l’ai placée en dernier !

Selon Jean-Michel CORNU, il est essentiel de répartir le peu de temps dont vous disposez pour avoir même très imparfaitement ces quatre activités et votre groupe se développera de façon naturelle, sans rien oublier.


Accueillir les nouveaux·elles

En une phrase Garder les portes du projet/groupe ouvertes pour un renouvellement naturel des forces vives
Type de fiche
  • Astuces
Thématique concernée
  • Implication
Description Les personnes impliquées aujourd'hui dans votre projet finiront par se désimpliquer. Il faut donc anticiper le renouvellement. Quelques questions à se poser pour se mettre dans le peau d'un "nouveau" :
  • Un nouveau a-t-il accès aux informations ? Ces infos sont-elles synthétisées et rendues compréhensibles pour une personne qui n'est pas dans le quotidien du projet ?
  • Existe-t-il des réunions dédiées aux nouveaux ? (une "session de rattrapage", une réunion notre projet "pour les nuls" etc...) Bref, un temps où ils se sentent autorisés à venir et poser toutes les questions de néophytes.
  • Existe-t-il des tâches simples et accessibles pour des personnes peu impliquées ? Cela permettrait de franchir une 1ère étape dans l'implication.

De façon générale, cela consiste à travailler le parcours d'implication : personnes extérieures > observateurs > réactifs > proactifs

Impliquer : du bon usage du Français

En une phrase On "n'implique" pas une personne. Par contre, on peut "travailler sur les conditions de son implication"
Type de fiche
  • Concepts
Thématique concernée
  • Implication
Description En Français, le verbe "impliquer" n'a que 2 sens :
  • 1/ Engager : Ex Se trouver impliqué dans une affaire désagréable.
  • 2/ Avoir pour conséquences : Ex un déjeuner chargé implique une digestion lourde

Utiliser impliquer en tant que "Faire participer" (Ex on a impliqué les citoyens dans la concertation) est un usage impropre.

Plus précisément, on "n'implique" pas une personne...
  • soit on la mobilise (parfois avec des moyens contraignants : pression, force, contrat de travail)
  • soit elle s'implique

Le rôle de l'animateur-rice est alors de travailler sur les conditions de l'implication de cette personne
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